A la rencontre du RAEMH ... Direction Nouakchott, avec la Caritas Mauritanie

18 Aug 2022








Dans cette série de podcast, les membres du RAEMH nous parlent de leur organisation, de leur travail auprès des personnes en mobilité, et de leur vision du réseau. Bonne écoute !

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À la rencontre du RAEMH, le Réseau Afrique Europe pour la Mobilité Humaine, un programme d’échanges et de réflexion autour de l'accueil et l'accompagnement des personnes en mobilité. Aujourd'hui… direction Nouakchott.

 

Moi je m'appelle Dickel Fofana, je suis chef de projet appui aux migrants à la Caritas mauritanienne.

 

La Caritas Mauritanie…

Le siège de la Caritas Mauritanie se trouve à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Caritas Mauritanie est une organisation née en 1972 au sein du diocèse de Nouakchott. Nous sommes 80 salariés répartis dans plusieurs projets dans le pays.

La mission de Caritas Mauritanie est de traduire les cinq missions du plan stratégique qui a été mis en place en 2017 pour une durée de dix ans, et qui consiste d'abord à contribuer à l'amélioration de l’inclusion et la mobilité des groupes les plus vulnérables, par l'accès aux droits. Nous avons le renforcement des capacités de la société civile en matière de participation, au développement et à la citoyenneté. Nous contribuons à l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la résilience en milieu rural, à travers le développement intégré ; et nous accompagnons aussi le développement local, un milieu urbain. Et enfin, à travers un centre de formation de la Caritas, nous favorisons l'insertion professionnelle et l'emploi des jeunes.

 

La Caritas Mauritanie et les personnes en mobilité…

Moi, je suis chef de projet migrants. Nous travaillons avec des organisations de la société civile qui interviennent dans la thématique de la migration, comme la Table inter-migrant qui est basée à Nouakchott ; l'Association des Femmes Migrantes de Mauritanie et d'autres associations locales, qui interviennent dans la migration.

Notre travail avec ces partenaires consiste à renforcer leurs capacités, afin qu'ils puissent mieux accompagner les migrants. Au niveau de la Caritas, les migrants deviennent nos bénéficiaires indirects. En plus du renforcement des capacités, nous finançons des activités génératrices de revenus au profit de ces migrants ; mais les partenaires de mise en œuvre sont toujours notre intermédiaire.

Le troisième axe sont les activités socio-culturelles que nous organisons pour essayer de favoriser l'insertion des migrants dans les communautés locales. Avec les femmes nous organisions plus d’activités car les femmes sont organisées, comme des groupements de parole, qui consistent à échanger sur des sujets qui semblent être un tabou ou des sujets qui les intéressent et qui les touchent au quotidien. Là, nous avons organisé une petite causerie entre femmes migrantes et l'équipe du projet. Les femmes ont partagé leurs ressentis au quotidien, leurs limites, les choses sensibles qu'elles vivent au quotidien ; c'était vraiment touchant. Ça montre aussi qu'il y a beaucoup de choses à faire et que pour ce faire, il faut une mobilisation de toutes les organisations de la société civile mauritanienne pour mieux accompagner ces femmes là sur des thématiques qui ne sont pas forcément prises en charge par la Caritas, tel que l'accompagnement des femmes au niveau juridique en cas de problème. Et aussi les associations qui aident les enfants abandonnés. Ce sont des choses qui nécessitent un réseautage pour bien accompagner les migrants.

 

Le RAEMH

Au sein de ce réseau, il y avait d'abord le besoin de réunir toutes les Caritas autour d'une table pour discuter, pour échanger sur la thématique de la migration et échanger aussi les bonnes pratiques. Et en même temps aussi, s’informer de ce qui se passe dans le monde à travers la migration. Donc il y a une synergie des valeurs, des objectifs et en même temps des actions menées. A travers le réseau, nous savons déjà qui est qui, quelles sont les personnes prises en charge, quelles sont les thématiques en charge par les membres du réseau et ça, c'est important pour nous.

Aujourd’hui, je sais que si j'ai un migrant, par exemple ressortissant de la Côte d'Ivoire, et qu’il y a besoin de l'accompagner, tout de suite je sais que j'ai un partenaire au niveau de la Côte d’Ivoire, qui permet de faire le lien entre les deux. Voilà, c'est ça mon rêve, que le réseau devienne incontournable dans la migration.