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A la rencontre du RAEMH ... Direction la Meuse

06 Jul 2023








Dans cette série de podcasts, les membres du RAEMH nous parlent de leur organisation, de leur travail auprès des personnes en mobilité, et de leur vision du réseau. Bonne écoute !

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A la rencontre du RAEMH, le Réseau Afrique Europe pour la Mobilité Humaine, un programme Caritas d'échanges et de réflexion autour de l'accueil et l'accompagnement des personnes en mobilité. Aujourd'hui… direction la Meuse. 

 

Je m'appelle Brigitte Gilson, je suis bénévole au Secours Catholique et je participe au bureau de la délégation Meuse Moselle. J'habite à Verdun mais nos bureaux sont à Metz et je suis en appui avec la chargée de mission migrant qui intervient sur la région ; a ce titre là, parce que je suis sensibilisée à la cause des migrants, nous sommes en lien aussi avec le groupe national migrant du Secours Catholique.


Le Secours Catholique - Caritas France

Le Secours Catholique est organisé en délégations, qui regroupent souvent deux départements. Au sein de ces délégations, l'organisation se fait à partir d'équipes qui sont dispersées sur tous les territoires pour être au plus près des personnes qui ont besoin d'être aidées. En France, il y a soixante-douze délégations qui travaillent de la même manière et en lien avec le siège national du Secours Catholique, qui est à Paris. Dans les délégations, on a toujours un accueil inconditionnel de toute personne qui a besoin d'aide. A côté des groupes d'accueil, il y a des groupes conviviaux où les personnes se retrouvent pour faire, ensemble, de la cuisine, des groupes de couture, des lieux de paroles. Il y a aussi des secteurs d'apprentissage du français, et c'est dans ce cadre-là que les personnes étrangères trouvent aussi une aide pour s'intégrer.
 

Le Secours Catholique et les personnes en mobilité…

Pour les personnes en migration, je peux vous donner un exemple dans notre délégation Meuse Moselle qui est l'accueil de jour Jean Rodin à Metz, qui est un lieu de vie, où il y a un accueil inconditionnel de personnes en précarité, qui sont beaucoup des personnes à la rue mais aussi, dans la mesure où les personnes étrangères et familles étrangères sont en précarité, elles viennent aussi dans ces accueils, où elles sont aidées dans leurs démarches administratives.Soit des personnes qui sont en cours de démarche de demande d'asile ou de régularisation ou des personnes qui sont déboutées du droit d'asile qui n’ont pas de revenu. Pour ces personnes qui viennent en précarité, qui sont à la rue, il y'a tous les jours des repas qui sont proposés mais il y a aussi à côté des groupes conviviaux où on peut faire de l'art, de la cuisine, des tas d'ateliers qui permettent aux personnes de sortir de leur précarité, de vivre autre chose ensemble où elles se sentent bien. Il y a plus de soixante bénévolesqui participent à la réalisation des repas et de ces ateliers. Les personnes étrangères viennent en tant que bénévoles. Souvent même quand ils sont régularisés, ils continuent à venir aider en tant que bénévole dans cette structure qui est vraiment un lieu de vie où on sent une facilité à vivre ensemble et à se côtoyer loin des préjugés que l'on peut avoir lorsqu'on ne connaît pas ces personnes. 
 

Le RAEMH…

Le RAEMH s'occupe de la mobilité entre le réseau Afrique et Europe et donc contribue à nous aider à nous former. En 2018, on a eu un afflux de mineurs non accompagnés, qui sont arrivés en Meuse notamment dans le Lux, ce qui nous a amenés à nous intéresser, à nous confronter à ce problème-là, essayer de voir comment on pouvait les aider au mieux. Ces mineurs non accompagnés venaient essentiellement de l'Afrique sub-saharienne. Avec les webinaires qui ont été faits, le RAEMH nous a permis de mieux comprendre la réalité des pays de départ de ces jeunes, la motivation des jeunes à quitter leur pays qui sont nos complexes, multiples. Ce qui nous a permis de les accueillir et de les aider de façon plus appropriée parce qu'on avait cette connaissance qui nous a été apportée par le RAEMH. C'est vraiment un lieu de formation pour nous qui a été très important. Je pense que c'est important parce que pour tout ce qui est la migration, il y a des idées toutes faites, des préjugés. Et là on peut avoir eu une argumentation solide pour pouvoir contredire un certain nombre de points de vue et contribuer au changement de regard Je pense que c'est important au sein des équipes du Secours Catholique mais c'est important aussi vis-à-vis de l'extérieur. Là, par rapport à la loi immigration, par exemple, on a dû aller à la rencontre des députés, des sénateurs. Donc on a besoin d'avoir ces éléments d'information pour argumenter et de façon efficace ou du moins essayer.